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Voici notre petit bilan des sorties françaises les plus appréciées de 2022, présentées et diffusées tout au long de l'année dans l'émission. Nous en avons retenu 20 sur les un peu plus de 80 formations hexagonales qui ont fait partie des playlists de ces 12 derniers mois.
Les sorties sélectionnées apparaissent ci-dessous par ordre alphabétique.
ARCHVILE KING : A la Ruine (Ladlo)
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Avec son tout premier album, le one-man band Nantais Archvile King nous a offert un album particulièrement réussi.
A la Ruine laisse le Thrash, présent sur l’EP de 2020, au second plan pour proposer un Black Metal mélodique, incisif et percutant.
L’album est grandement porté par un chant qui, sans être particulièrement technique, est parfaitement articulé et offre un réelle dimension narrative.
BARABBAS : La mort appelle tous les vivants (Sleeping Church Records)
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La mort appelle tous les vivants, second album des franciliens de Barabbas qui fait suite, pas moins de huit années après, à l’excellent Messe pour un chien.
Un travail mature et percutant déroulant un Doom / Stoner entraînant et tout particulièrement tubesque porté par une production bien solide.
Un travail riche qui prend tout sa superbe grâce à un chant épique et narratif scandé par Rodolphe Beuche.
BEYOND THE STYX : Sentence (WTF Records)
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Sorti au début de cette année, le 3ème opus de nos tourangeaux marque encore bien les esprits, 10 mois plus tard.
“Sentence” est une sacrée réussite, tant en termes de composition que de rendu final.
Le groupe a enfin atteint ce petit truc qui leur manquait, une des sorties marquantes dans le paysage HxC français 2022.
RDV au Hellfest 2023…
BIRDS IN ROW : Gris Klein (Red Creek)
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Birds in Row s’impose de nouveau comme une des références absolues du Post-Hardcore en France, et au-delà, avec ce troisième album intitulé Gris Klein.
Toujours plus riche, toujours plus touchante, toujours plus déchirante. La musique des lavallois porte un message humain, sensible et intelligent grâce à des compositions variées et puissantes.
Une pièce d’orfèvre réalisée avec et pour les tripes.
BLUT AUS NORD : Disharmonium - Undreamable Abysses (Debemur Morti Productions)
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L'incomparable formation originaire de Normandie nous a offert au printemps une nouvelle offrande de black metal halluciné et mystique, dans la lignée du "Hallucinogen" de 2019.
Mais ici le résultat semble encore plus abouti, enivrant et finalement parler de black metal paraît réducteur tant cette oeuvre psychédélique est avant tout un voyage auditif à part entière.
Décidément un groupe qui sonne comme nul autre et qui continue de régaler après près de 30 ans d'existence.
CORRUPTER : Descent Into Madness (Godz Ov War Productions)
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Toute récente formation originaire du sud de la France, Corrupter balance un blackened death metal imparable, à la fois brutal, evil et d'une efficacité absolue.
Sur son premier effort studio, on se prend dans les gencives 30 minutes d'un death oldschool, un peu suédois dans les inspirations, mais duquel une bonne personnalité se dégage.
Un skeud qui va à l'essentiel et qui reste une des meilleures sorties françaises du style pour l'année.
DAWOHL : Leviathan (Dolorem Records)
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8 ans après un premier EP les mulhousiens de Dawohl ont enfin eu l'opportunité de sortir leur premier LP, un 8 titres qui n'atteint même pas les 30 minutes.
Autant dire que ça cartonne comme il faut, le groupe pratiquant un brutal death metal sans fioritures, à l'approche un peu à l'ancienne sans vouloir non plus sonner trop "rétro".
Véritable rouleau-compresseur impitoyable, ce "Leviathan" nous en met plein la tronche et on en redemande.
DEATHBELL : A Nocturnal Crossing (Svart Records)
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Le groupe toulousain nous a gratifié d'un superbe 2ème album au début de l'année, offrant un doom rock psyché, assez planant et prenant.
Cette recette contemplative et aérienne est hyper agréable à écouter, d'autant qu'il s'en dégage un aspect incantatoire, limite hypnotique, bien aidé par des lignes vocales mélancoliques et des nappes de clavier judicieusement placées en support.
Une oeuvre enivrante et magnifiée par un excellent visuel signé Adam Burke.
DEATHSPELL OMEGA : The Long Defeat (Noevdia)
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C’est un huitième album que nous propose le groupe de Black Metal avant-gardiste Deathspell Omega.
The Long Defeat explore de nouvelles contrées avec une approche moins brutale, moins chaotique mais plus viscérale.
Loin de tomber dans la simplicité, le travail du groupe poitevin offre de nouveau une musique riche, élaborée, malade et torturée avec quelques détours vers des ambiances quasi shamaniques.
DYSMORFECTOMY : The Last Eightful Bastards (Amputated Vein Records)
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Lourdeur bretonne. Le 4è album du one-man-band de Brutal Slam Death intitulé “The Last Eightful bastards” paru en février n’a pas déçu !
Anthony mène toujours son projet d’une main de maître, tout a évolué dans le bon sens, sans pour autant compromettre l’efficacité globale.
Le kroum-kroum et l’ultra-guttural sont là, le groove en bonus. Encore une très bonne release made in french brutality !
(Un extrait des 10 premiers groupes du bilan français)
FT-17 : Aisne 1914 (L'Ordalie Noire)
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Probablement l’album que j’aurais le plus écouté en 2022.
Sorti sur le tout jeune label nantais “l’Ordalie Noire”, le 3è album de FT-17 “Aisne 1914” est un bijou de black/death mélodique, à la fois froid et riche, émouvant et puissant.
Plongez une nouvelle fois au coeur de l’horreur de la Première Guerre Mondiale, avec des titres épiques ou introspectifs, des séquences narratives pour renforcer l’ambiance macabre…
HELL MILITIA : Hollow Void (Season of Mist)
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De retour après 10 ans sans sortie studio, Hell Militia est revenu en force en 2022 avec Hollow Void.
Un album de Black Metal glaçant, violent et cru.
Déroulant une musique sans concession et ravageuse, Hell Militia ne fait jamais dans la demi mesure et propose un univers musical toujours aussi dégoulinant, radical et martial.
IRON FLESH : Limb After Limb (War-Anthem Records)
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Les très productifs bordelais d'Iron Flesh ont publié début novembre un excellent 3ème album de death tendance oldschool et surtout tubesque à souhait !
Des morceaux ultra catchys (avec ce riffing façon swedish death et parfois des refrains qui sortent du lot), des passages plus doomisants, presque asphyxiants, la recette est classique mais appliquée de manière magistrale.
Un peu comme le Corrupter, du death à l'ancienne qui ne s'embarasse pas d'éléments superflus et est suffisamment varié pour éviter tout sentiment d'ennui.
MOURIR : Disgrâce (Throatruiner Records)
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Faisant suite au très bon Animal Bouffe Animal, Mourir nous a proposé un second album toujours aussi hermétique et monolithique mais moins rentre dedans que son prédécesseur.
Nommé Disgrâce, cette sortie est étouffante, suffocante, oppressante.
On a très vite l’impression d’avoir la tête sous l’eau tant la musique est sourde, malade et omniprésente.
PENSEES NOCTURNES : Douce Fange (Ladlo)
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Abandonnant l’univers du cirque, les parisiens de Pensées Nocturnes tournent une page sur ce nouvel effort studio.
Cet album s’intitule Douce Fange et offre une nouvelle dose de leur Black Metal atypique et singulier. L’album est porté comme jamais par le chant terriblement diversifié et théâtral de Vaerohn qui accompagne parfaitement les compositions à la fois riches et torturées.
Douce Fange est une réussite en tout point et sans aucun doute l’une des plus belles pièces proposées par le groupe.
PILORI : Quand bien même l'enfer et le déluge s'abattraient sur nous (Terrain Vague)
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Les chiens d' la casse de Rouen nous ont déballé un “Quand Bien Même l'Enfer et le Déluge s'Abattraient sur Nous”, juste après l’été, sur leur label local “Terrain Vague”.
30mins de Grind/Crust, un peu HxC, un peu sludge, un peu crasse, un peu black, un peu moderne…
Ca défouraille, c’est haineux, l’artwork est tout aussi soigné que la musique. Un second effort studio longue durée dont on ne va pas se lasser de si tôt !
SACRAL NIGHT : Le Diadème d'argent (No Remorse Records)
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Le groupe de heavy metal a sorti son 2ème album cet été, un disque chanté entièrement en français et qui sent bon les 80's.
Le rendu est à la fois catchy, épique, mélodique et avec même parfois des relents de metal extrême dans certaines rythmiques ou riffs.
On se retrouve avec un disque dynamique et plutôt varié (notamment vocalement), oldschool juste comme il faut à tous les niveaux.
SACRIFIZER : Le Diamant de Lucifer (Osmose Productions)
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Après une démo et un EP la formation mulhousienne passe au niveau supérieur en publiant un premier LP, via Osmose Productions.
On reste en terrain connu, un blackened speed/thrash loin d'être linéaire, qui au contraire fourmille d'influences diverses pour un rendu restant cohérent et hyper accrocheur.
Une bonne claque de metal à l'ancienne, sans concession mais non pas sans âme, organique et transpirant la sincérité par tous les pores.
WHORESNATION : Dearth (Bones Brigade Records/Lixiviat Records)
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Venu de Besançon, Whoresnation propose, 5 ans après le précédent album, Dearth, leur troisième sortie.
Groovy et terriblement frontal, ce nouvel effort studio déroule un Grindcore brut, violent et suffocant teinté de Death Metal.
Le rendu est parfaitement écrasant, sourd et surtout expéditif. En bref, un pain dans la tronche sans détour ni cordialité.
WYRMS : Sarkhral Lumænor - La lueur contre les fléaux (Purity Through Fire)
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Crasseux et noble à la fois, Wyrms propose, sur ce quatrième album intitulé Sarkhral Lumænor - La lueur contre les fléaux, un Black Metal épique, mélodique, terriblement froid et saisissant.
Une musique qui prend parfois la forme d’un rouleau compresseur, à l’ambiance apocalyptique, avec cette batterie abrutissante et surtout à cause de cette guitare lead entêtante, incisive et désespérante.
S’il ne fallait retenir qu’une sortie Black Metal cette année, c’est cette pépite réalisée par les orléanais de Wyrms.
(Un extrait des 10 autres groupes du bilan français)