Voici notre petit bilan des sorties françaises les plus appréciées de 2020, diffusées tout au long de l'année dans l'émission. Elles apparaissent par ordre alphabétique.
ABYSSAL ASCENDANT : Chronicles of the Doomed Worlds - Part II (Dolorem Records)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_564a79_aascendant.jpg)
Dans Chronicles of the Doomed Worlds Part 2 Deacons of Abhorrence, leur second album, Abyssal Ascendant, garde la recette qui marchait déjà très bien sur l'album précédent mais avec plus de maîtrise.
On a donc tout le loisir de redécouvrir leur Death Metal technique, lourd et poisseux, la bande son parfaite pour imaginer l’une de ces abominations tentaculaires lovecraftiennes ravager une petite ville crasseuse de la campagne états-unienne des années '20.
ADX : Bestial (Ultim' Records)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_dd33ef_adx.jpg)
Sorti en tout début d'année, le 10ème album des vétérans du heavy/speed metal est un disque assez varié, où des brûlots très efficaces côtoient des titres reposant plus sur les ambiances et des rythmiques modérées.
Toujours porté par un excellent Phil Grélaud, dont la voix n'est que peu altérée par les années, ADX reste fidèle à sa recette musicale nous renvoyant aux 80's (textes en français inclus), la seule différence étant que la production se veut contemporaine.
DARKENHÖLD : Arcanes & Sortilèges (Les Acteurs de l'Ombre)
/image%2F0873827%2F20201221%2Fob_6a7995_darkh.jpg)
Le 5ème album de la formation niçoise est encore une belle réussite de medieval black metal, c'est à dire une musique globalement incisive et assez épique, mais aussi atmosphérique voire mélodique, et qui nous transporte vers des histoires d'autrefois.
Egalement doté de textes en français, Arcanes & Sortilèges nous propose des morceaux superbement construits, captivants et avec une intensité émotionnelle réelle.
DELUGE : Ægo Templo (Metal Blade)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_4df906_deluge.jpg)
Le second album de Déluge est bien moins rentre dedans et direct que son prédécesseur, ce qui permet de laisser encore plus de place aux ambiances sonores, avec un travail assez remarquable sur le chant et les chœurs.
Avec leur Post-Black / Post-Hardcore, Déluge nous offre un voyage introspectif et qui peut s’avérer éprouvant tant leur musique est émotionnellement chargée et puissante.
ESOCTRILIHUM : Eternity of Shaog (I, Voidhanger Records)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_b57c7f_esoc.jpg)
L'un des groupes français les plus atypiques diffusés dans l'émission, Esoctrilihum est un one-man band nous proposant un black/death metal complexe, parfois déroutant, mais qui ne finit jamais de fasciner.
Enrichi de notes de violon, piano ou synthé, Eternity of Shaog est une œuvre de 60 minutes d'une richesse remarquable aux influences diverses (on y détecte par exemple des touches de musique psychédélique). Certes, l'ensemble est très sombre, limite malsain, cependant l'expérience d'écoute n'en reste pas moins assez unique.
FURIES : Fortune's Gate (Indépendant)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_5df2a5_furies.jpg)
Premier album longue durée pour la formation francilienne, Fortune's Gate nous présente une mixture de heavy metal et de hard rock de bien belle facture. Compositions efficaces, refrains mémorables, interprétation globalement impeccable, Furies fait le nécessaire pour nous proposer une musique convaincante pendant 45 minutes.
Les influences sont clairement à chercher du côté des années 1980, le groupe gardant toutefois une approche assez moderne.
GRIFFON : Ὸ θεὀς ὸ βασιλεὐς (Les Acteurs de l'Ombre)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_f5c10b_griffon.jpg)
Ce second album de Griffon, Ὸ θεὀς ὸ βασιλεὐς, propose un Black Metal toujours aussi mélodique, qui gagne en richesse et, surtout, en ambiances en prenant bien plus son temps que l’album précédent.
On nous propose ainsi un Black Metal d’une qualité peu égalée cette année avec des mélodies épiques, grandioses et entêtants et des ambiances sombres, dramatiques et parfois étouffantes.
HECATE : Ode au Désert Suspendu (Mourning Light Records)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_125eec_hecate.jpg)
Ultime réalisation des tourangeaux, Ode au Désert Suspendu est un disque prenant aux tripes, notamment grâce à la prestation d'un vocaliste complètement possédé par ses textes.
Avec des morceaux s'étalant généralement de 6 à 8 minutes, l'album se veut éprouvant mais passionnant, notamment grâce à ses mélodies et ses atmosphères toujours hyper évocatrices, jamais bien loin de nous emporter au large.
HEXECUTOR : Beyond Any Human Conception of Knowledge… (Dying Victims Productions)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_408613_hexe.jpg)
Hexecutor revient avec un nouvel album de Thrash toujours aussi plaisant et qualitatif. L’album propose plus que jamais une musique riche qui tend du côté du Heavy mais aussi, et de façon beaucoup plus approfondie sur cette sortie, vers le Black Metal.
Loin des gimmicks un peu éculés du style et porté par une voix criarde toujours aussi jouissive, cet album confirme encore une fois qu’Hexecutor est l’un des groupes de Thrash les plus notables de l’hexagone.
HORNED : Eminence (Rising Nemesis Records)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_4de1b9_horned.jpg)
Horned change un peu sa recette, après l’excellent Perpetuate Misanthropy et son Beatdown blackisant, méchant et blasphématoire, pour aller chercher quelques influences du côté du Death Metal.
Porté par un chant qui semble vous cracher un glaviot au visage entre chaque phrase, le résultat est aussi délicat qu’une basket taille 44 enfoncée dans la gencive, toujours aussi brut,« bas du front » et vilain.
(Un extrait de chacun des 10 premiers groupes du bilan)
IRON FLESH : Summoning the Putrid (Great Dane Records)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_a57dbc_iflesh.jpg)
Le « groupe » bordelais, constitué d’un seul et uniquement membre, a sorti en toute fin d’année son second album Summoning the Putrid.
Entre gros passages lents et pachydermiques frôlant parfois la frontière du Doom, et d’autres plus entraînants, le Death Metal de Iron Flesh est assez singulier et rafraîchissant car intégrant des passages plutôt contemplatifs et aussi des éléments de Heavy metal.
IXION : L'Adieu aux Etoiles (Finisterian Dead End)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_97e3d7_ixion.jpg)
Ce 4ème effort des bretons est une petite perle de doom atmosphérique aux relents funeral, rehaussée de subtiles éléments électroniques qui donnent une dimension astrale à l'ensemble.
Avec ses chants extrême et clair en alternance ou harmonisés, L'Adieu aux Etoiles est une œuvre chargée en émotions, sans que le groupe n'en fasse de trop à aucun moment. L'album est assez court (moins de 40 minutes) et chaque composition fourmille de petits détails et arrangements soignés, se dévoilant encore plus avec une écoute au casque.
MERCYLESS : The Mother of All Plagues (XenoKorp)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_38c1bd_mercyless.jpg)
Depuis leur reformation en 2011 les vétérans du death/thrash sont dans une forme étincelante et le 7ème album de leur carrière le confirme amplement.
Avec ses titres relativement courts et frontaux, dotés de riffs impeccables et imparables, The Mother of All Plagues nous en met plein la tronche sans lasser, les compos se distinguant suffisamment les unes des autres.
MEURTRIERES : Meurtrières (Indépendant)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_eec20e_meurtrieres.jpg)
Première réalisation de cette jeune formation lyonnaise, Meurtrières est un EP d'une trentaine de minutes de pur heavy metal. Là encore les textes sont en français et la voix de Fleur nous prend petit à petit aux tripes et finit de nous convaincre dès le deuxième morceau.
Interprétation au top, prod' vintage sans que ça sente le renfermé, un vrai travail a été fait en terme de créativité afin que cet EP ne soit pas juste une œuvre de heavy parmi tant d'autres. On a hâte d'entendre ce que Meurtrières pourra produire à l'avenir, surtout que ce premier effort n'affiche pas de défaut majeur.
MOURIR : Animal bouffe animal (Throatruiner Records)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_f242ee_mourir.jpg)
Pesant et oppressant, ce premier album de Mourir ne nous a pas laissé indifférent tant on se sent mal mené par le groupe du début à la fin.
Avec un son rampant et sourd, les morceaux s’enchaînent et vous enfoncent au plus bas, la où rien ne semble pouvoir vous sauver, là où vous ne pouvez aller que d'un seul et unique sens, toujours plus bas. Un album qui laisse des traces.
NECROWRETCH : The Ones From Hell (Season of Mist)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_0cf07c_necrowre.jpg)
Necrowretch continue de nous asséner son blackened death metal putride et hyper malsain sur son 4ème album, The Ones From Hell. Une œuvre intense, cradingue qui nous prend à la gorge pendant 35 grosses minutes sans guère relâcher la pression.
Le disque n'est pas linéaire pour autant, on apprécie ainsi les passages un peu moins furieux, sortes d'accalmies temporaires avant la prochaine déferlante. En soi Necrowretch reste très fidèle à son style, sans grosse évolution et à vrai dire c'est tant mieux.
PILORI : À nos morts (Terrain Vague Records)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_f26879_pilo.jpg)
Après de nombreuses salles de concert renversées, et quelques bouches cassées, Pilori a finalement sorti son premier album, A nos morts.
Équilibre parfaitement crasseux et dégoulinant de violence entre Grindcore, Black Metal, et Hardcore, la musique de Pilori ne laisse que peu de moments pour respirer, et ces rares instants ont souvent l’arrière goût d’un mélange de boue et de sang.
SAINTE MARIE DES LOUPS : Funérailles de feu (Amor Fati Productions)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_e7140c_sainte.jpg)
Ce second album du one-man band Sainte Marie des Loups améliore la recette déjà bien efficace de l’éponyme première album, mais avec un son moins amateur tout en conservant l’aspect raw et malsain du disque précédent.
On reste donc sur du très bon Black Metal avec une ambiance poussiéreuse, nauséabonde et blasphématoire, de quoi contenter tous les nostalgiques du Black Metal crasseux de la fin des années 90.
SKELETHAL : Unveiling the Threshold (Hells Headbangers Records)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_b51f41_skele.jpg)
Dans le genre death metal typé old-school, Skelethal fait particulièrement bien les choses. On se retrouve projeté au début des années 1990, quand le style se développait à grande vitesse un peu partout dans le monde.
Aussi classique que efficace, Unveiling the Threshold se veut incisif, avec des titres sans fioritures qui nous passent sur la tronche sans demander pardon. A noter l'intégration d'une nouvelle section rythmique depuis 2019, dont l'actuel batteur de Bütcher qui donne encore plus de relief à la musique de Skelethal.
VOUS AUTRES : Sel de pierre (Season of Mist)
/image%2F0873827%2F20201223%2Fob_c349e8_404060.jpg)
Dans ce nouvel album, Vous Autres laisse un peu plus de place à la lumière et à l’espoir que dans le précédent, tout en conservant la recette d’un Black / Sludge pesant et introspectif.
On se laisse emporter sans difficultés dans ce monde alternant entre l’obscurité oppressante et lumière aveuglante.
(Un extrait de chacun des 10 autres groupes du bilan)